Portrait de Marie Walewska par Robert Lefèvre

Portrait de Marie Walewska par Robert Lefevre
Collection comte Charles-André Colonna Walewski ; droits réservés.

Auteur: Robert Lefèvre

Introduction

Depuis la publication de Frédéric Masson qui a révélé le portrait de Marie Walewska par Robert Lefèvre, nous avons voulu approfondir les connaissances de ce tableau. L’idée essentielle était pour nous de faire parler cette œuvre et nous interroger sur sa datation, son histoire et les circonstances de sa paternité.

Nous espérons que cette étude permettra d’enrichir modestement les connaissances sur l’artiste mais aussi sur la comtesse Marie Walewska, « l’épouse polonaise de Napoléon ».

Tarik Bougherira 

Aux sources de l’œuvre

Cette première datation montre que le peintre aurait portraituré la jeune comtesse lors de son premier séjour à Paris, de janvier à avril 1808.

Reconnu par l’historien Frédéric Masson et largement référencé dans les différentes biographies de la comtesse Walewska, et à travers les expositions officielles, le portrait peint par Robert Lefèvre reste dans l’iconographie contemporaine du Premier Empire, un des rares témoignages, et sans doute le premier, montrant « l’épouse polonaise de Napoléon ». En effet, seules quelques représentations de Marie Walewska nous sont parvenues, celle officielle du peintre Gérard, celle des miniaturistes Marie-Victoire Jaquotot & Isabey, et la nôtre, plus intime et discrète, de Robert Lefèvre.

Il semble que Robert Lefèvre ait marqué un certain attachement à son œuvre puisqu’elle figure dans son atelier et compte encore parmi sa collection privée en 1831 dans le catalogue de vente après décès du peintre. Elle est décrite de manière très caractéristique comme suit au n°59, après la nomenclature des portraits de la famille impériale et des grands dignitaires de l’Empire ; « Portrait de femme vue en buste. Sa tête, est penchée sur l’épaule droite, est appuyée sur un coussin de velours vert ; elle est coiffé d’un fichu noué sous le menton ; le reste de son ajustement se compose d’une robe blanche et d’un cachemire rouge. T, h.20 ; l.16 ». La même description qui ne laisse aucune équivoque, permet de dater le portrait lorsqu’il fut présenté vingt ans plus tôt, au Salon des Arts d’octobre 1808, sous le n°520 : Portrait d’une dame appuyée sur un coussin de velours vert.

Marie Walewska (1786-1817)

Marie Walewska a alors 22 ans et connaît depuis un an l’Empereur qui en est tombé amoureux. Leur première rencontre au tout début de la sanglante campagne de Pologne, est entrée dans la légende napoléonienne, avec les mots de bienvenue de Marie au relais de Blonie, puis l’invitation de Napoléon au bal et leur liaison au palais Zamek ; d’aucuns affirmeront que c’est Esther se donnant à Assuérus pour sauver son peuple. La comtesse presse l’empereur, au sommet de sa gloire à Tilsit, de céder aux faveurs des Polonais avec la création du Grand-Duché de Varsovie. Leur correspondance reste intense en 1807 et Napoléon lui demande de le rejoindre à Paris en janvier 1808. C’est le frère de Marie, Téodor Laczynski (1785-1842), aide de camp de Duroc, qui est chargé du message et de l’escorter jusqu’à la Capitale. « Sans perdre de temps, avec la princesse Jablonowska pour chaperon, sa servante Mania et son frère, elle se met en route et fin janvier s’installe quai Voltaire chez Teodor. Elle n’a pas revu l’Empereur depuis Finkenstein, huit mois plus tôt, et il n’est pas question à Paris de vie commune, ni même de paraître à la Cour. C’est dans le plus grand secret que Napoléon vient le soir de temps à autre. Il semble pris pour elle d’un regain de passion, comme l’atteste cet aveu griffonné au dos d’un calendrier : Tu es pour moi une nouvelle sensation, une révélation perpétuelle. C’est que je t’étudie avec impartialité. C’est qu’aussi je connais ta vie jusqu’à ce jour. D’elle vient, chez toi, ce singulier mélange d’indépendance, de soumission, de sagesse et de légèreté, qui te fait si différente de toutes ».

Premier séjour parisien de Marie Walewska de janvier à avril 1808 

Au début de son séjour, la comtesse Walewska est installée sur la recommandation de Napoléon, dans un appartement quai Voltaire, sur la rive opposée de la Seine, en face des Tuileries d’où l’Empereur vient la visiter. Elle logera par la suite à l’hôtel particulier n°2 Rue de La Houssaye qui deviendra son adresse parisienne durant tout l’Empire. « Napoléon fait tout pour voir Marie deux fois par semaine et passer une heure ou deux près d’elle, dans ce coquet hôtel entouré d’un parc à l’anglaise protégé derrière ses murs. Marie y vit en recluse de l’amour. Elle guette les messagers lui apportant un billet de Napoléon. Elle ne veut pas sortir pour être là lorsque l’Empereur arrive, comme à son habitude, à l’improviste. Elle accepte de sortir uniquement lorsqu’un billet transmis par Duroc ou Ségur lui demande de venir aux Tuileries.  Comme l’écrit Frédéric Masson, elle est une sorte d’épouse à côté. Le soir, elle profite des loges de théâtre que Napoléon met à disposition. Parfois dans la journée, elle se rend dans les musées dont on lui facilite l’accès (…) ».
D’après les mémoires de la comtesse Potocka qui est loin de l’aimer, Marie Walewska reste discrète ; elle ne s’affiche pas ; timide, effacée, insensible aux hommages, elle semble ignorer la curiosité dont elle est l’objet, sa nouvelle position suscitant, bien entendu, des commentaires plus ou moins favorables. Dans l’intimité retrouvée elle mène, avec son doux entêtement, la conversation sur son idée fixe : la Pologne. Napoléon, quant à lui, ne l’éconduit pas. Pour la première fois de sa vie il tolère qu’une femme lui parle de politique. Patiemment il discute avec elle sans toutefois s’engager. Ses arguments ne varient pas : que les Polonais fassent preuve de cohésion,  dematurité, qu’ils soutiennent militairement sa lutte contre la Russie, et ils seront récompensés selon leurs mérites.

Ce bonheur relatif avec l’Empereur qui accorde des moments trop rares, durera trois mois ; dès le 1er avril, Napoléon part sur la côte ouest inspecter les fortifications maritimes, avant de rejoindre Bayonne régler les affaires d’Espagne. C’est indubitablement à cette époque que Napoléon fera appel à Robert Lefèvre, peintre officiel et portraitiste préféré de l’Empereur, pour commander un premier portrait de la comtesse, portrait privé qui garde une note intime.

Robert Lefèvre (1755-1830), peintre de l’Empereur

Originaire de Normandie, Robert Lefèvre avait été l’élève de Regnault en 1784, et exposa aux Salons dès 1791 quelques sujets d’histoire antique ; mais c’est essentiellement en tant que portraitiste qu’il acquiert une grande renommée. Après un tableau figurant le Premier Consul et le général Berthier à la Bataille de Marengo, pour lequel il a des difficultés avec Boze qui tente de s’attribuer la paternité de l’œuvre, et un Portrait du Premier Consul en habit de général, il reçoit de Denon en 1803 la commande d’un Portrait du Premier Consul pour l’Hôtel de ville de Dunkerque (détruit en 1817) qui eut un succès tel que Vien fils le copia pour l’Hôtel de ville de Bruges, et Dabos pour celui de Paris. Au salon de 1801, Robert Lefèvre expose le portrait du peintre Pierre Guérin, considéré comme l’une de ses plus belles réussites où l’on peut admirer « l’intensité du regard à la fois hautain et mélancolique, la sûreté du dessin, sec et précis ». Lefèvre se fait particulièrement remarquer au Salon de 1804 avec les portraits de ses amis Carle Vernet peintre de bataille, et de Van Daël peintre de fleurs, ou encore avec sa Dame en velours noir, se reposant sur un tertre et tenant son chapeau à la main ; au Salon de 1806, avec le portrait de Bertin peintre de paysage et le portrait de Napoléon en uniforme vert de colonel des chasseurs à cheval de la Garde.

Il gagnera le titre de portraitiste préféré de la Cour Impériale grâce à la protection du baron Denon, Directeur général des Musées et administrateurs des manufactures d’art impériales, qui lui commandera près d’une trentaine de portraits de l’Empereur en grand costume du Sacre ou en uniforme, destinés aux grands Corps de l’Etat. Véritable « iconographe de l’Empire », loué pour la ressemblance de ses sujets, – l’Empereur l’apprécie particulièrement à ce titre – Robert Lefèvre est le favori pour peindre de manière officielle ou dans leur intimité, la famille impériale, les grands dignitaires et les personnages de la haute société.

Robert Lefèvre au Salon de 1808

C’est au Salon de 1808 que Robert Lefèvre expose son portrait de Marie Walewska, portrait figurant au côté d’autres, de la famille impériale dont ceux de Madame Mère et de la Princesse Borghèse.

Est-ce une audace du peintre, ou plus probablement à la demande de Napoléon, que Robert Lefèvre présenta de la sorte la comtesse polonaise ? Rien n’est plus plausible : les relations avec Joséphine sont tendues et Napoléon attend un héritier qui ne vient pas. Le 2 octobre, il écrit à Marie Walewska depuis Erfurt : Ne t’excuse pas de ne pas écrire plus, c’est même plus sage d’agir ainsi, car je me déplace sans cesse. Qu’importe les mots, nos corps seuls sont séparés. J’en souffre mais je sais que la matière compte peu pour toi, tu m’as donné ton âme et tu possèdes la mienne (…) Crois à mon éternelle affection (…). Le titre de l’œuvre reste cependant discret ; il s’intitule Portrait d’une dame appuyée sur un coussin de velours vert… Il est probable que personne n’est pourtant  dupe et les connaisseurs auront sûrement reconnu la maitresse de l’empereur. C’est un avertissement à l’égard de l’Impératrice ! Il est montré un portrait officieux de la « femme polonaise » de l’Empereur dans l’ombre du couple impérial. Nous le verrons plus loin, tous les témoignages de l’époque décrivant la comtesse lors de son séjour parisien, concordent avec les traits de notre tableau.

Il n’en reste pas moins que ce Salon de 1808 est pour Robert Lefèvre une consécration, un des plus beaux succès de sa carrière de peintre. Voici la liste de ses tableaux exposés :

N°509. Portrait en buste de S.M. l’Empereur et Roi. N°510. Portrait en buste de S.A.I. Madame Mère (Ce portrait est l’étude de celui fait en pied pour S.M. le Roi d’Espagne). N°511. Portrait en pied de S.A.I. la princesse Borghèse (Ce portrait est l’étude de celui fait en pied pour S.M. l’Empereur). N°512. Portrait en pied de S.A.S. Monseigneur l’archi-Trésorier de l’Empire. N°513. Portrait en buste de S.E. Monseigneur le Ministre du Trésor public (Ce portrait est l’étude de celui fait en pied pour S.M. l’Empereur). N°514. Portrait en buste de M. Le Couteux de Canteleux, sénateur. N°515 Portrait en buste de M. Lebrun de Rochemont, sénateur. N°516. Portrait en buste de M. le général Lebrun, aide de camp de S.M. l’Empereur. N°517. Portrait de M. Denon, Directeur général du Musée (Musée de Versailles). N°518. Portrait en pied d’une dame dans un paysage. N°519. Portrait d’une dame appuyée sur un coussin de velours vert. N°520. Portrait avec mains de M. Cochu, avocat au Conseil. N°522. Portrait en buste de l’auteur. N°523. Plusieurs portraits – même numéro.

Parmi cette liste, un tableau en particulier a attiré l’attention des critiques, celui de Pauline Borghèse, la sœur de Napoléon, celle-là même qui sera la plus proche de la comtesse Walewska. Plusieurs variantes de ce tableau existeront et le traitement fait par Robert Lefèvre sur l’une d’elles, est frappant quant à la ressemblance avec celui de la « Dame appuyée sur un coussin de velours vert » : même posture, même drapé transparent faisant découvrir son sein droit.

La critique retenue pour le tableau de la princesse Borghèse, vaut pour les deux tableaux :

(…) Ce portrait, dont l’auteur jouit depuis longtemps et à juste titre d’une réputation distinguée, est un des plus agréables et des mieux peints de l’exposition. L’artiste a su rendre la grâce et la finesse qui brillent dans les traits de S.A.I. Ce mérite d’une ressemblance parfaite que M. R. Lefèvre saisit toujours avec une supériorité qu’on ne peut lui contester, est encore relevé par la fraicheur du coloris, la vigueur d’effet, la beauté des draperies, et l’accord harmonieux de tous les accessoires. Nous offrons dans ce recueil un seul tableau de M. R. Lefèvre ; nous aurions pu étendre notre choix, mais forcés de le restreindre, nous aimerons à citer du moins ceux que le public a le plus particulièrement remarqués. Tels sont les portraits en buste de l’Empereur et celui de Madame mère de SM.I. (…) Ces portraits ont obtenu tous les suffrages, non seulement pour leur étonnante fidélité, mais encore pour la force et la vivacité du coloris. Les têtes ont beaucoup de relief, et la touche en est large et moëlleuse. Le portrait de la princesse Borghèse a été peint pour S.M. l’Empereur.

Le portrait de Marie Walewska par ses contemporains

Robert Lefèvre, nous l’avons vu, était considéré comme un maitre virtuose pour la ressemblance de ses portraits avec leurs sujets ; il était aussi particulièrement apprécié pour exprimer les sentiments et les caractères. Un critique amateur d’art fait alors cette observation à propos du portrait d’une élégante peint par Lefèvre : (…) Je sors du Salon où j’ai vu de bien belles choses et beaucoup de médiocres, mais j’ai vu un ouvrage parfait à mon avis, dans un coin près du dessin d’Isabey, regardé une « jeune femme exprimant le désir » par Robert Lefebvre. Quel discours : Quel langage ! Quelle éloquence pour égaler une telle expression. Qu’il est heureux celui qui inspire une telle émotion ! tout n’est pas dit. Ce n’est pas une séduction, c’est encore moins un caprice, c’est l’amour (…). Un portrait n’a jamais fait naitre un si vive émotion (…).
Choisi par l’Empereur pour réaliser le premier portrait de la comtesse Walewska, Robert Lefèvre prit le parti de peindre un portrait intime, à l’image de la maitresse de Napoléon, discrète, évitant les fastes de la Cour. Les témoignages des contemporains décrivant la jeune comtesse sont très éloquents à cet égard, offrant une similitude avec les traits de notre tableau. D’après un Journal manuscrit conservé dans les archives Walewski, Marie Walewska est ainsi dépeinte, à son arrivée à Paris en 1808 : « J’étais dans mon salon à Paris un soir de l’année 1808, lorsqu’on m’annonça la visite d’une dame compatriote, malheureusement célèbre pour avoir su plaire au grand homme dont la puissance alors était sans bornes. Je ne la connaissais que de vue. J’ignorais même son arrivée à Paris. Mon premier mouvement fut de ne pas la recevoir. La curiosité l’emporta. Elle s’avança avec grâce et timidité. Une légère teinte rosée colora son teint éblouissant de blancheur. Elle baissa ses yeux d’un bleu d’azur, et un sourire ravissant qui marquait le désir de vaincre la prévention défavorable qu’elle croyait apercevoir dans mon abord, me fit voir deux rangs de perles éclatantes dans la plus gracieuse et la plus fraîche bouche du monde. Je viens à vous, dit-elle d’une voix faible et harmonieuse, arrivée depuis peu dans cette capitale, n’y connaissant personne, j’ose me flatter que vous ne me refuserez pas vos bons offices et les conseils nécessaires à une nouvelle débarquée. (…) Madame de Walewska s’était levée à l’entrée survenue, elle s’apprêtait à sortir tout en déployant son châle turc pour s’en envelopper, mais ce qu’elle entendit de notre conversation la replaça sur le canapé (…) ».

Parmi les autres témoignages : « Elle était gracieuse autant qu’une femme peut l’être, dit la comtesse de Kielmannsegge, modeste et sans aucune prétention : très réservée dans ses gestes et toujours très simple dans sa toilette, elle avait comme femme tout ce qu’il faut pour être aimée… ». Et encore la comtesse Potocka qui la détestera cordialement, sans doute parce qu’elle lui a été préférée, lui rend cet hommage empoisonné : « Délicieusement jolie, elle réalisait les figures de Greuze : ses yeux, sa bouche, ses dents étaient admirables. Son rire était si frais, son regard si doux, l’ensemble de sa figure si séduisant, qu’on ne pensait jamais à ce qui pouvait manquer à la régularité de ses traits ».

Cette dernière observation est frappante quant à la ressemblance avec notre portrait réalisé par Robert Lefèvre jusqu’au traitement du visage, l’attitude de la jeune femme et l’inspiration « greuzienne » du sujet.

« D’une manière générale, le souci d’exactitude apporté par l’artiste dans les moindres détails des vêtements, des accessoires et du décor démontre que Robert Lefèvre ne se contentait pas d’être un portraitiste à la mode, mais recherchait, dans les visages, la même ressemblance et la même précision. Il avait une facilité et une mémoire visuelle prodigieuse qui lui permettaient d’obtenir une ressemblance parfaite sans avoir le modèle sous ses yeux. C’est ainsi qu’il s’était posté sur le passage du Premier Consul pour l’observer, avant de faire son portrait pour la ville de Dunkerque.  De même, il réussit, en six heures, un portrait très ressemblant du pape Pie VII, alors que David, pour le réaliser, avait demandé plusieurs séances de pose ».

Récurrence et similitude des traits et du décor dans les portraits privés

Les portraits féminins de Robert Lefèvre, contemporains de celui de la comtesse Walewska, montrent plusieurs similitudes à la fois dans l’allure générale, la mise en scène, et dans les détails des vêtements et des décors. Avant d’en faire un rapide inventaire, on notera notamment les coussins de velours vert, et plus particulièrement le châle rouge de style turc, reconnaissable à sa frange ornée.

On observera enfin, parmi les commanditaires, le portrait de la sœur de Marie, Catherine Laczynska (1794-1864) qui fut recommandée auprès du peintre en 1813.

Probablement 1808. Salon de 1808, inventorié au n°520 : Portrait d’une dame appuyée sur un coussin de velours vert

1831. Catalogue de vente après décès de l’atelier Robert Lefèvre, en son domicile, quai d’Orsay, inventorié au n°59. Portrait de femme vue en buste. Sa tête, est penchée sur l’épaule droite, est appuyée sur un coussin de velours vert ; elle est coiffé d’un fichu noué sous le menton ; le reste de son ajustement se compose d’une robe blanche et d’un cachemire rouge. T, h.20 ; l.16

Après 1831. Collection du peintre Charles- Auguste baron de Steuben (1788-1856), élève de Robert Lefèvre, acquéreur du tableau lors de la vente de 1831

1969. Collection comte et comtesse de Roany, tableau présenté à l’exposition Napoléon tel qu’en lui-même chapitre
« Napoléon et les femmes » – Catalogue d’exposition des Archives nationales (n°556. Marie Walewska. Portrait par Robert Lefèvre. Huile sur toile. 0,55 x 0,460. Coll. Comte et Comtesse de Roany)

Autres Versions :

1894. Collection Ferdinand Bischoffsheim (publié par Frédéric Masson dans Napoléon et les femmes, éd. 1894), puis par succession comte de Noailles.

1909. Variante dans la Collection A.M. Broadley (publié dans l’édition anglaise de Joseph Turquan, The love affaires of Napoleon, 1909)

1968 Exemplaire de la collection du Château d’Arenenberg (dimension 53,7 x 43,7 cm), acquis auprès d’une collection privée (S.E. Joachim Kuhn, ambassadeur allemand en Suisse).
Collection comte Charles-André Colonna- Walewski. Esquisse du portrait de Marie Walewska de Robert Lefèvre.

Bibliographie

  • Octave Aubry, Le grand amour caché de Napoléon, Marie Walewska, Paris, Arthème Fayard, 1925.
  • Jean-Gustave Binet-Valmer, La vie amoureuse de Marie Walewska : l’épouse polonaise de Napoléon, Paris, E. Flammarion, 1928
  • Janine Boissard, Trois Femmes et un Empereur, Paris, Fixot, 1989.
  • Hector Fleischmann, Napoléon adultère, Paris, Méricant, 1909.Robert Heyman, Gräfin Maria Walewska. Ein Liebestraum Napoleons I, Leipzig, Ernst,1913.Teresa Luzzato Guerrini, Maria Walewska, Florence, Casa Editrice Nemi, 1931.
  • Thierry Lentz, Nouvelle Histoire du Premier Empire: I. Napoléon et la conquête de l’Europe 1804-1810, Paris, Fayard, 2002, pp. 277-280.
  • Frédéric Masson, Napoléon et les femmes, Paris, Paul Ollendorff, 1894.
  • Antoine-Philippe-Rudolphe d’Ornano, The Life and Loves of Marie Walewska, London, Hutchinson, 1935. Traduit en français sous le titre Marie Walewska : l’épouse polonaise de Napoleon, Paris : Hachette, 1938.
  • Giuseppe Pironti, Il grande amore di Maria Walewska, Cosenza, Pellegrini, 1974.
  • Jean Savant, L’affaire Marie Walewska. Procès Ornano-Jean Savant, Paris: Floch Mayenne, 1963.
  • Christine Sutherland, Maria Walewska : Napoleon’s Great Love, London, Weidenfeld and Nicholson 1979. Traduit en français par Françoise de Bernardy sous le titre Marie Walewska: Le grand amour de Napoléon, Paris, Librairie Académique Perrin, 1981.
  • Jean Tulard, Dictionnaire Napoléon, Paris, Fayard, 1999, pp. 959-960.